Faut-il avoir plusieurs sites Internet pour un meilleur SEO ? C’est la question que nous nous sommes posés chez Ranxplorer. En théorie, la réponse est NON. Avoir plusieurs sites pour une même entreprise, pour ensuite travailler exactement les mêmes mots-clés est une très mauvaise pratique de référencement. Cependant, si l’entreprise souhaite viser des cibles différentes, comme un autre pays, avoir plusieurs sites internet peut être une bonne chose.
Ranxplorer vous explique tout.
Multiplier les sites ne rend pas plus visible
Imaginons un artisan local, comme une infirmière ou un coiffeur. Pour gagner en visibilité, ce travailleur indépendant crée un site sur WIX. Malheureusement, sans stratégie de référencement, le site reçoit très peu de trafic. Le travailleur indépendant décide alors de lancer un nouveau site sur WordPress. Mais le premier site reste actif et aucune redirection n’est mise en place.
Nous avons donc, ici, deux sites qui essayent de se positionner sur les mêmes mots-clés, ce qui est mauvais pour le SEO ! En référencement naturel, nous cherchons, (entre-autres), à positionner un site le plus haut possible dans une page de recherche pour obtenir un maximum de clics. En proposant un autre site Internet sur les mêmes mots-clés, ce travailleur indépendant réduit donc ses chances d’être visible et d’être cliqué. Ce n’est pas parce qu’il a multiplié les sites, qu’il va être plus visible. C’est même tout le contraire.
La bonne approche aurait été d’optimiser le premier site en recherchant des mots-clés pertinents et en améliorant le SEO local via Google Business Profile (anciennement Google My Business).
Un autre site pour un nouveau pays
Considérons un site e-commerce qui opère en France et rencontre un franc succès. Désireux de se développer, l’e-commerçant souhaite conquérir le marché italien. Il doit alors choisir entre lancer un tout nouveau site ou utiliser son site existant en ajoutant un sous-répertoire pour l’Italie. Sachez que les deux options sont parfaitement acceptables en SEO. Décryptons ensemble les différents cas de figure.
| URL du site français | URL du site italien | Conseils |
| www.exemple.fr | www.exemple.it | La pratique SEO est très bonne. Cependant, le nouveau site italien ne pourra pas profiter de la notoriété du site français, car ils sont sur des noms de domaines différents. Il faudra mener des opérations de branding et faire connaître l’entreprise auprès de cette nouvelle cible. |
| www.exemple.fr | www.exemple.fr/it/ | La pratique fonctionne, mais la structure d’URL ne fait pas professionnelle. Certains clients peuvent avoir des réticences à acheter sur un site qui n’a pas d’extension en local ou en .com. |
| www.exemple.com | www.exemple.com/it/ | La pratique SEO est excellente. Le nom de domaine est en .com, et vise le marché international avec un sous-répertoire en /it/ pour le marché italien. Le nom de domaine possède déjà un historique et une autorité qui profitera à la nouvelle version linguistique. Cependant, il faudra tout de même lancer des opérations de branding et des campagnes de netlinking pour renforcer la stratégie de référencement dans ce nouveau pays. |
Précision : Si, le site français est toujours rattaché directement au .com et qu’il n’est pas sous un répertoire en /fr/, ce n’est pas grave pour le référencement de votre site. Cependant, pour l’image de marque de la société et parce que c’est plus « propre », il est préférable de faire une redirection de la version française sous un répertoire /fr/. Ce travail de migration de site peut s’avérer délicate. Il est donc conseillé de le faire à un moment où l’activité est moins dense. 
Un autre site pour se lancer en B2B
Prenons l’exemple d’un site e-commerce, s’adressant principalement à des particuliers. Ce site enregistre de bonnes performances, si bien que la société souhaite s’ouvrir au marché B2B (Business to Business). Quelles sont les différentes options de cet e-commerçant ?
| URL du site B2C | URL du site B2B | Conseils |
| www.exemple.fr | www.pro.exemple.fr | La société n’a pas acquis de nom de domaine spécifique. Elle utilise un sous-domaine pour héberger la version B2B de son site. La pratique SEO est correcte. Cependant, la version B2B bénéficie d’une autorité de domaine diluée. La popularité d’un domaine est toujours descendante, mais très peu ascendante. C’est-à-dire que la popularité d’un domaine se propage toujours aux répertoires et sous-répertoires, mais très mal aux sous-domaines. |
| www.exemple.fr | www.exemple.fr/pro/ | La pratique SEO est bonne. Les pages B2B sont logées dans un sous-répertoire. Cependant, ces pages travaillent des mots-clés très proches des pages B2C, le risque de cannibalisation est très élevé, surtout si aucun audit SEO est fait. |
| www.exemple.fr | www.exemple-pro.fr | La pratique SEO est bonne. Il y a des noms de domaines distincts pour deux cibles différentes. Néanmoins, le nouveau site ne profitera pas de l’autorité de domaine du site B2C. Il faudra mener des stratégies de contenus sur des mots-clés précis et faire des campagnes de netlinking. |
L’ouverture de nouveaux sites Internet doit être mûrement réfléchie, car une stratégie mal conçue peut sérieusement compromettre la visibilité globale d’une entreprise. Les principaux écueils sont le risque de cannibalisation des pages et la dilution de l’autorité de domaine, qui peuvent affaiblir les performances SEO au lieu de les renforcer.
Cependant, dans certains cas bien précis, comme l’expansion vers de nouveaux marchés géographiques ou la différenciation des cibles B2C et B2B, le recours à plusieurs sites peut s’avérer judicieux.
Une stratégie adaptée, combinée à une optimisation minutieuse, vous permettra de bénéficier d’une meilleure visibilité tout en préservant l’intégrité de votre marque.